Les Editions ARTNICE présentent des textes gravés à la main dans la langue originale de l' auteur.
 
 
ESSENTIAL COLLECTION
 
BAUDELAIRE
"La Mort des Artistes"
avec une gravure originale de CAUSSE
 
 
 
I DETAILS DES QUATRE VERSIONS DU LIVRET
  II AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET
  III TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION
 
   
  I - DETAILS DES QUATRE VERSIONS DU LIVRET:
   
           
Livret avec une gravure originale rehaussée et une oeuvre originale sur papier dans un coffret noir: 380 €
           
           
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Coffret noir
Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
             
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Oeuvre originale sur papier
Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale rehaussée dans une pochette noire: 120 €
               
               
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Pochette noire
Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
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Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale rehaussée: 100 €
               
               
       
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Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
     
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Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale: 80 €
               
               
       
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Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
     
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Gravure originale (50ex)
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
   
  II - AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET:
   
     
Boite cartonée ph neutre
Pochette cartonée ph neutre
Couverture papier ph neutre
Entoilé synthétique noir
Entoilé synthétique noir
Gauffrages sur papier dorés à la feuille
Gauffrages sur papier dorés à la feuille
Gauffrage doré à la feuille
40x30cm
40x30cm
38x28cm
 
Double page sur papier ph neutre
Gravure sur bois et gauffrage
Texte écrit dans la langue originale de l' auteur (Français)
38x56cm
 
 
Papier ph neutre
 
Gravure originale sur cuivre
 
eau-forte et pointe sèche
 
signée et numérotée (50ex)
 
28x38cm
 
   
 
Papier ph neutre
 
Gravure originale rehaussée sur cuivre
 
Eau-forte, pointe sèche et aquarelle
 
28x38cm
 
   
 
Papier ph neutre
 
Exemple d' oeuvre originale signée
 
Technique mixte
 
28x38cm
 
     
Papier (recto)
Papier (verso)
Texte en Français et Anglais
Impression de François Birembaux
38x28cm
38x28cm
 
     
   
  III - TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION:
   
     
Texte en Français (langue originale):
"La Mort des Artistes"
     

Combien faut-il de fois secouer mes grelots
Et baiser ton front bas, morne caricature ?
Pour piquer dans le but, de mystique nature,
Combien, ô mon carquois, perdre de javelots ?

Nous userons notre âme en de subtils complots,
Et nous démolirons mainte lourde armature,
Avant de contempler la grande Créature !
Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots !

Il en est qui jamais n'ont connu leur Idole,
Et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront,
Qui vont se martelant la poitrine et le front,

N'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole !
C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau,
Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau !

     
     
     
     
Texte en Anglais (traduction):
"The Death of Artists"

How many times must i jingle my little bells
And kiss your ugly forehead, shabby substitute?
How many, o my quiver, spears and bolts to lose
Trying to hit the target, nature' s mystic self?

We will wear out our souls concocting subtle schemes,
And we' ll be wrecking heavy armatures we' ve done
Before we gaze upon the great and wondrous One,
For whom we' ve often sobbed, wracked by the devil' s dreams!

But some have never known their Idol face to face
These poor, accursed sculptors, marked by their disgrace,
Who go to beat themselves about the breast and brow,

Have only but a hope, strange sombre Capitol!
It is that Death, a new and hovering sun, will find
A way to bring to bloom the flowers of their minds!

   
   
   
Impression:

Sans « détour », Baudelaire nous livre contre toutes images fantasmatiques la mort omni présente. Celle de celui qui crée. J’aime totalement et tragiquement sa vision fondée sur l’espoir.

Baudelaire nous signifie avec force que l’art incarne l'appel de quelque chose dont nous ne connaissons pas tout à fait l’intensité. Il nous révèle que l’art rend justice à celui qui œuvre en dépit des critiques, du déni et des regards inquisiteurs incarnés par les contemporains. Nous n’exprimerons jamais assez la puissance de la création qui domine le monde des mortels. Inéluctablement, Baudelaire saisit l’indicible supplément d’âme propice à l’expression grandiose des chefs-d’œuvre ; cela dans la perspective de ce que Malraux appelle « les voix du silence ». Force est de penser que la véritable création s’approprie une essentialité et une réalité qui embrasse la conception proustienne du temps. En conséquence, le sens de l’art même avec l’idée de la mort, reste un appel vers l’absolu, conscient ou inconscient.

Aussi comme nous le suggère le poète, la mort de l’artiste véritable n’altère point la vérité de l’œuvre. D’ailleurs cette dernière ne consiste pas à décentrer l’existence humaine selon le modèle du platonisme. Au contraire, celui qui crée est un homme pour qui le monde compte parce que conçu comme plénitude vitale. Elle raisonnera dans l’éternité. Peu importe la mort du créateur, la vérité perdure nécessairement dans le temps en vertu de la sublimation ; cela contre l’irréversibilité, l’usure, le manque d’être et l’impuissance.

Or l’œuvre d’art ne parlera malgré la mort que si nous la faisons parler. Aussi, n’y-a-t-il communication et/ou communion par l’art que parce que l’œuvre porte en elle la vertu de provoquer l’acte de la (re)création. Le langage artistique est une propriété spécifiquement humaine qui se décline autours de combinaisons indéfinies. La compréhension appelle la ferveur, un état d’âme qui va à l’encontre de la dépravation voire du dépérissement du temps. Nous sommes des créatures humaines mortelles vertueuses qu’autant que nous sommes perceptifs, sensitifs et compréhensifs. L’art développe l’enthousiasme indéfectible pour la beauté qui se retrouve en tout grand esprit, et singulièrement chez le créateur lui-même (même méconnu de son vivant). Plus profondément, comme Baudelaire, nous pouvons voir dans l’art, une démiurgie, la création de nouvelles réalités spirituelles, une invention des formes transcendant la mort.

Au discours inspiré par Baudelaire, je souhaitais ajouter ceci : « l’art nait de la fascination de l’insaisissable, du refus de copier des spectacles, de la volonté d’arracher les formes au monde que l’homme subit pour les faire entrer dans celui qu’il gouverne. Les grands artistes ne sont pas les transcripteurs du monde, ils en sont les rivaux ». L’art déjoue la mort, devance la vie et la nature : il les modèle et les invente en dépit des lois biologiques de l’existence.

 
Janvier 2010
   

 

 

 

 
 
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