Les Editions ARTNICE présentent des textes gravés à la main dans la langue originale de l' auteur.
 
ESSENTIAL COLLECTION
 
NIETZSCHE
"Die Geburt der Tragödie"
avec une gravure originale de DI NATALE
 
 
 
I DETAILS DES QUATRE VERSIONS DU LIVRET
  II AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET
  III TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION
 
   
  I - DETAILS DES QUATRE VERSIONS DU LIVRET:
   
           
Livret avec une gravure originale rehaussée et une oeuvre originale sur papier dans un coffret noir: 380 €
           
           
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Coffret noir
Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
             
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Oeuvre originale sur papier
Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale rehaussée dans une pochette noire: 120 €
               
               
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Pochette noire
Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
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Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale rehaussée: 100 €
               
               
       
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Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
     
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Gravure rehaussée
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
               
Livret avec une gravure originale: 80 €
               
               
       
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Couverture
Double page de texte gravée sur bois
 
               
     
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Gravure originale (50 ex)
Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
   
  II - AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET:
   
     
Boite cartonée ph neutre
Pochette cartonée ph neutre
Couverture papier ph neutre
Entoilé synthétique noir
Entoilé synthétique noir
Gauffrages sur papier dorés à la feuille
Gauffrages sur papier dorés à la feuille
Gauffrage doré à la feuille
40x30cm
40x30cm
38x28cm
 
Double page sur papier ph neutre
Papier ph neutre
Gravure sur bois et gauffrage
Gravure originale sur cuivre
Texte écrit dans la langue originale de l' auteur (Allemand)
Eau-forte et pointe sèche
 
Signée et numérotée (50 ex)
38x56cm
38x28cm
 
Papier ph neutre
Papier ph neutre
Papier ph neutre
Gravure originale rehaussée sur cuivre
Gravure originale rehaussée sur cuivre
Gravure originale rehaussée sur cuivre
Eau-forte, pointe sèche et aquarelle
Eau-forte, pointe sèche et aquarelle
Eau-forte, pointe sèche et aquarelle
38x28cm
38x28cm
38x28cm
(exemple de gravure rehaussée)
(exemple de gravure rehaussée)
(exemple de gravure rehaussée)
     
Papier (recto)
Papier (verso)
Papier ph neutre
Texte en Allemand, Français et Anglais
Impression de François Birembaux
Exemple d' oeuvre originale signée
38x28cm
38x28cm
Technique mixte
38x28cm
   
  III - TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION:
   
Texte en Allemand (langue originale):
"Die Geburt der Tragödie"
     
Kapitel 1
     
(...) Jetzt ist der Sclave freier Mann, jetzt zerbrechen alle die starren, feindseligen Abgrenzungen, die Noth, Willkür oder ?? freche Mode ?? zwischen den Menschen festgesetzt haben. Jetzt, bei dem Evangelium der Weltenharmonie, fühlt sich Jeder mit seinem Nächsten nicht nur vereinigt, versöhnt, verschmolzen, sondern eins, als ob der Schleier der Maja zerrissen wäre und nur noch in Fetzen vor dem geheimnissvollen Ur-Einen herumflattere. Singend und tanzend äussert sich der Mensch als Mitglied einer höheren Gemeinsamkeit: er hat das Gehen und das Sprechen verlernt und ist auf dem Wege, tanzend in die Lüfte emporzufliegen. Aus seinen Gebärden spricht die Verzauberung. Wie jetzt die Thiere reden, und die Erde Milch und Honig giebt, so tönt auch ausihm etwas Uebernatürliches: als Gott fühlt er sich, er selbst wandelt jetzt so verzückt und erhoben, wie er die Götter im Traume wandeln sah. Der Mensch ist nicht mehr Künstler, er ist Kunstwerk geworden: die Kunstgewalt der ganzen Natur, zur höchsten Wonnebefriedigung des Ur-Einen, offenbart sich hier unter den Schauern des Rausches. Der edelste Thon, der kostbarste Marmor wird hier geknetet und behauen, der Mensch, und zu den Meisselschlägen des dionysischen Weltenkünstlers tönt der eleusinische Mysterienruf: ?? Ihr stürzt nieder, Millionen? Ahnest du den Schöpfer, Welt? ?? -
 
     
     
     
Texte en Français (traduction):
La Naissance de la Tragédie
Chapitre 1
(...) Maintenant, l' esclave est libre, et se brisent toutes les barrières rigides et hostiles que la misère, l' arbitraire ou la ?? mode insolente ?? ont établies entre les hommes. Maintenant, par l' évangile de l' harmonie universelle, chacun se sent, avec son prochain, non seulement réuni, réconcilié, fondu, mais encore identique à lui, comme si s' était déchiré le voile de Maia, et comme s' il n' en flottait plus que des lambeaux devant le mystérieux Un-primordial. Chantant et dansant, l' homme se manifeste comme membre d' une communauté supérieure: il a désappris de marcher et de parler, et est sur le point de s' envoler à travers les airs, en dansant. Ses gestes décèlent une enchanteresse béatitude. De même que maintenant les animaux parlent, et que la terre produit du lait et du miel, la voix de l' homme, elle aussi résonne comme quelque chose de surnaturel: il se sent Dieu; maintenant son allure est aussi noble et pleine d'extase que celle des dieux qu' il a vu dans ses rêves. L' homme n' est plus artiste, il est devenu oeuvre d' art: la puissance esthétique de la nature entière, pour la plus haute béatitude de l' Un-primordial, se révèle ici sous le frémissement de l' ivresse. La plus noble argile, le marbre le plus précieux, l' homme, est ici pétri et façonné; et, aux coups de ciseau de l' artiste des mondes dionysiens, répond le cri des Mystères d' Eleusis: ?? Vous tombez prosternés à genoux, millions d' êtres? Monde, pressens-tu le Créateur? ?? -
 
   
   
   
Texte en Anglais (traduction):
The Birth of Tragedy
Chapter 1
(...) Now the slave is a free man, now all the inflexible and hostile divisions which necessity, caprice, or ?? impudent fashion ?? have established between men collapse. Now, with the gospel of world-harmony, each man feels himself not only reunified, reconciled, reincorporated, and merged with his neighbour, but genuinely one, as if the veil of Maya had been rent and only its shreds still fluttered in front of the mysterious original Unity. In song and dance man expresses himself as a member of a higher communal nature: he has forgotten how to walk and speak and is well on the way to dancing himself aloft into the heights. His gestures communicate an entranced state. Just as now the animals speak and the earth gives forth milk and honey, so something supernatural sounds forth from him: he feels himself as god, now he himself strides forth as enraptured and uplifted as he saw the gods stride forth in dreams. Man is no longer an artist, he has become a work of art: the artistic force of the whole of nature, to the most intense blissful satisfaction of the original Unity, reveals itself here in the shudder of intoxication. Here the noblest clay, the most expensive marble, man is kneaded and hewn, and the chisel-blows of the Dionysian artist of worlds are accompagnied by the sound of the Eleusinian Mysteries calling: ?? Do you fall to your knees, multitudes? World, do you sense the creator? ?? -
 
   
   
   
Impression:
Force est de considérer que l’art est une école d’attention dionysiaque. A mesure que s’exerce l’aptitude à créer, se développe l’aptitude à comprendre c’est-à-dire à comprendre ce qui doit être compris : pénétrer dans le monde qu’ouvre la sublimation artistique. C’est un art de vivre engageant toute l’existence humaine. L’art est une conversion qui bouleverse toute la vie, qui change l’être de celui qui l’accomplit. Dans ce sens, Nietzsche associe l’artiste à un dur labeur réfutant le « miracle » poétique pour comprendre totalement celui qui œuvre : « le génie ne fait rien que d’apprendre d’abord à poser des pierres, ensuite à bâtir, que de chercher toujours des matériaux et de travailler toujours à y mettre la forme (…) d’où vient donc cette croyance qu’il y a du génie que chez l’artiste ? Que lui seul a une intuition ? (…) Tout ce qui est fini, parfait, excite l’étonnement, tout ce qui est entrain de se faire est déprécié. Or personne ne peut voir dans l’œuvre de l’artiste comment elle s’est faite ; c’est son avantage, car partout où l’on peut assister à la formation, on est un peu refroidi ». En définitive, le contemplateur se doit de comprendre le goût de l’effort, seul digne du bonheur parce qu’il fonde la marque du bonheur.
Il y a dans l’art trois termes clés, spécifiques à l’homme : le premier terme est « l’existence », le fait de surgir dans le monde dans une dynamique d’intentionnalité (Husserl, Méditations cartésiennes). Le second terme est « liberté », le pouvoir de choisir voire de s’engager, fondement des valeurs dans le monde. Le troisième terme est « l’angoisse », conscience de la responsabilité universelle engagée par chacun des actes de l’artiste, sentiment qui révèle à la fois la liberté et notre déréliction, notre existence abandonnée dans le monde. En fait, l’acte créateur doit être retrouvé et renouvelé par le contemplateur. Reconnaître la « Beauté », c’est ou ce doit être comme la produire.
L’art nous permet de sortir de nous même ; cela comme une révélation voire une vision. Dans ce sens Bergson parle de découverte « des valeurs esthétiques du monde ». L’artiste, plongé dans la vie et la condition humaine peut nous permettre « d’apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent » (Proust). Ainsi l’art va à l’encontre de l’amour-propre, de l’esprit d’imitation, des habitudes… La création est nécessairement le retour aux profondeurs faisant notamment ressurgir ce qui a existé et gît réellement au fond de nous. Dans le même temps, l’œuvre d’art dévoile, dans toute la force du terme, les choses surprenantes qui nous environnent et que notre perception enregistrait machinalement. La puissance de l’art consiste à nous montrer ce sur quoi le cœur, l’âme et l’œil glissent indifféremment chaque jour. Eprouver l’art consiste à jaillir « le Beau » des apparences détruites, projeté dans un éternel avenir en dehors du destin. Cependant il reste une efflorescence passagère d’une création par rapport à laquelle il ne possède aucun sens en soi, sinon de permettre à chaque esprit d’exister. Son sens n’existe que par rapport à « l’humain, trop humain » et il se confondra au vide dès qu’il aura disparu.
 
Janvier 2010
   

 

 
 
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